Grand ruban bleu cancer colon

Cancer de la prostate et assurance emprunteur, quelles solutions pour l’assuré ?

Assurer son prêt avec une maladie ou un problème de santé, c’est possible !

Pour obtenir un prêt immobilier, les banques exigent désormais la souscription d’une assurance emprunteur. Le contrat peut être signé auprès de votre organisme prêteur ou d’une autre compagnie, après évaluation de votre profil.

Le cancer de la prostate est considéré comme un « risque aggravé de santé » et peut donc avoir un impact sur la couverture proposée, même si vous êtes en rémission. Assfi vous explique comment procéder pour trouver l’assurance qui vous convient le mieux.

Parmi les maladies qui touchent le plus souvent les hommes, le cancer de la prostate affecte 50 000 nouvelles personnes chaque année en France. Heureusement, il bénéficie aujourd’hui de nombreux traitements qui permettent d’assurer un très bon taux de guérison.

Cette maladie liée à la survenue d’une tumeur maligne provoque divers symptômes qui n’apparaissent qu’après quelques années. En effet, cette pathologie connaît une évolution lente. C’est pour cette raison que les médecins préconisent de réaliser des tests de PSA (antigène prostatique) à partir de 45 ou 50 ans selon le degré de risque. Ce dernier varie notamment d’après des critères héréditaires.

Le diagnostic se fait via une analyse sanguine (dosage des PSA) ou par un toucher rectal qui permet de vérifier l’état de la prostate. Si le résultat est positif, un traitement est recommandé, comme une chirurgie, une radiothérapie ou encore une chimiothérapie.

Ruban bleu cancer de la prostate

L’assurance de prêt immobilier est devenue incontournable pour accéder à la propriété. Mais un cancer de la prostate peut représenter un obstacle, car cette pathologie est considérée par les assureurs comme un risque aggravé de santé.

Rappelons que l’assurance sert à garantir à votre banque que le prêt sera remboursé en cas de défaillance de l’emprunteur. Autrement dit, si vous êtes en invalidité, en arrêt de travail prolongé, en situation de perte d’emploi ou si vous décédez sans avoir soldé votre prêt, l’assurance prend le relais. Elle paye dès lors tout ou partie de vos mensualités.

Pour s’engager à vous couvrir, l’organisme doit connaître les risques auxquels il s’expose en vous accompagnant. Vous pourrez donc avoir à déclarer votre maladie si votre prêt dépasse une certaine somme ou si vous êtes actuellement malade ou en rémission depuis peu.

Après évaluation de votre profil, l’assurance vous propose un contrat avec certaines surprimes et des exclusions de garantie. Les garanties ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et IPT (Invalidité Permanente Totale) sont les plus souvent concernées. La compagnie d’assurance peut également refuser de vous couvrir, si elle juge votre profil trop risqué.

Le droit à l’oubli permet à l’emprunteur de ne pas déclarer sa maladie, sous certaines conditions. Il existe deux situations dans lesquelles vous pouvez vous abstenir de mentionner votre pathologie.

Quel que soit le montant de votre emprunt, vous êtes éligible au droit à l’oubli à partir de 5 ans après la fin de votre protocole thérapeutique (chirurgies, radiothérapies, prescriptions médicamenteuses).

Si vous êtes en rémission d’un cancer de la prostate depuis plus de 5 ans, vous accéderez à une assurance au tarif normal. Les conditions sine qua non sont un état de santé stable et sans rechute durant cette période.

Dans le cas où votre emprunt n’excède pas la somme de 200 000 € par personne et que votre prêt est soldé avant 60 ans, vous n’avez aucune contrainte à déclarer votre maladie passée ou présente.

Le questionnaire de santé n’est plus obligatoire, dans le but de faciliter l’accès à la propriété. Vous êtes par ailleurs préservé des surprimes ou exclusions de garantie que pourrait appliquer l’assureur.

Si vous n’êtes pas éligible au droit à l’oubli ou que vous ne réunissez pas les conditions précédemment évoquées, vous aurez à notifier l’organisme assureur de votre cancer de la prostate.

Pour évaluer votre profil de risques, le questionnaire de santé est obligatoire si votre emprunt est à hauteur de 200 000 € ou plus et/ou si votre prêt ne peut être soldé avant vos 60 ans. Vous rencontrerez également un médecin-conseil qui se renseignera sur votre situation.

À cette occasion, vous devrez produire un certain nombre de documents : bilans, comptes-rendus, résultats d’analyses, etc. Le mieux est de donner un maximum d’informations, pour gagner du temps et recevoir une proposition adaptée.

  • Vous avez subi une ablation de la prostate (prostatectomie totale) ? Fournissez le compte-rendu histologique indiquant le stade de votre cancer de T1 à T4.
  • Vous n’avez pas été opéré ? Renseignez le type de traitement suivi et communiquez votre score de Gleason, le dosage des PSA, les comptes-rendus de vos bilans (scanners, IRM, scintigraphies, etc.) et rendez-vous.

Après analyse de votre dossier, la compagnie d’assurance pourra vous proposer un contrat, refuser votre cas ou appliquer des exclusions de garanties et surprimes. Sachez que, la plupart du temps, le médecin-conseil préfère statuer au terme d’une période de latence et après la fin du traitement.

La déclaration de votre cancer de la prostate est obligatoire dans les cas évoqués précédemment. Apporter des réponses honnêtes, précises et transparentes est crucial, car cela vous permettra de bénéficier d’une bonne assurance emprunteur.

Si l’organisme assureur relève une omission ou une affirmation mensongère, il peut résilier unilatéralement votre contrat, vous privant donc de couverture. Il peut aussi vous refuser la prise en charge de certains risques, s’il juge ne pas avoir été informé de ceux-ci.

Si votre dossier est rejeté par votre banque ou que la couverture proposée ne vous convient pas, vous pouvez vous tourner vers la délégation d’assurance. La loi Lagarde vous permet d’opter pour un contrat d’assurance extérieur à l’organisme prêteur.

Le contrat d’assurance de votre banque fonctionne sur le principe des risques mutualisés, une méthode qui ne prend pas en compte les particularités des profils à risques. D’autres organismes, au contraire, pourront vous offrir une couverture plus appropriée et individualisée.

éligibilité droit à l'oubli

En contactant plusieurs compagnies d’assurance, vous multiplierez vos chances de trouver un contrat adapté. Chaque organisme peut en effet avoir un point de vue différent sur votre dossier. Vous aurez par conséquent de plus grandes probabilités d’obtenir une couverture qui correspond vraiment à vos besoins.

Vous tourner vers un courtier en assurance vous permet de profiter des connaissances et du réseau d’un expert. En effet, certaines compagnies acceptent de couvrir les risques liés à un cancer de la prostate. Vous pourrez dès lors faciliter votre accès à l’emprunt en étant accompagné de A à Z par les conseillers Assfi.